Trouver sa place dans l’entreprise

Blog / Le contrat de professionnalisation est désormais signé, c’est le début d’une nouvelle aventure dans un univers peu connu : l’entreprise…

Intégration de l'étudiant en entreprise

Le contrat de professionnalisation est désormais signé, c’est le début d’une nouvelle aventure dans un univers peu connu. Il va falloir ouvrir grands les yeux et les oreilles pour apprendre à connaître l’entreprise et optimiser sa période d’alternance.

La réussite d’une insertion en entreprise se joue fréquemment au cours des premiers jours : l’alternance ne déroge pas à la règle. Celui-ci entre néanmoins dans une configuration particulière, qui diffère de celle d’un salarié nouvellement embauché.

« La bonne réussite de l’alternance dépend de l’équilibre du ‘triangle’, constitué par l’alternant, le référent pédagogique et le tuteur », constate Florence Daumarie, directrice du service relations entreprises-professionnalisation de l’université de Cergy Pontoise.

Le tuteur : un appui pour l’alternant

L’alternant n’est pas lâché sans aucun appui dans l’entreprise : il a un référent principal en la personne de son maître de stage. Dans l’idéal, celui-ci a été choisi pour ses compétences et sa volonté de les transmettre. Ainsi, c’est lui qui décrira au nouvel alternant son poste et les projets qu’il sera amené à développer. Il se chargera également de présenter l’entreprise et ses différents services même si, notamment dans les grands groupes, une présentation de l’entreprise à destination des alternants est souvent organisée par le service de ressources humaines.

Le tuteur est en tout cas la personne à interroger en priorité en cas de doutes, sans jamais oublier que son travail le soumet à d’autres contraintes. « Au début, c’est compliqué de s’occuper d’un alternant, il faut lui consacrer du temps. Mais le fait d’embaucher un jeune en alternance m’a en quelque sorte déchargé. En fait, tout dépend de la personnalité du jeune : s’il est passif ou actif, s’il sait réagir ou non aux aléas », témoigne Hervé, tuteur.

Des codes différents de ceux de l’école

Le monde de l’entreprise comprend également des codes et des fonctionnements bien différents de ceux de l’école, auxquels l’alternant doit rapidement s’habituer. Une intégration réussie passe aussi généralement par de bonnes relations avec ses collègues. « Je suis tombée sur une super équipe. J’allais déjeuner avec eux tous les midis : ça m’a permis de m’intégrer et de tisser des liens », se souvient ainsi Armelle, attachée de presse étant passée par l’alternance.

Mais tout ne se passe pas qu’à la cantine ! Pour assurer sa bonne intégration dans l’entreprise, l’alternant doit surtout montrer, dès ses débuts, qu’il est prêt à s’investir et à accomplir sérieusement les missions qui lui sont confiées. L’investissement n’est pas unilatéral : l’alternant est là pour apprendre mais aussi pour contribuer à la bonne marche de l’entreprise. « Il faut s’activer dès le début, ne pas attendre qu’on vienne vers vous. En tant qu’alternant, on a davantage le droit à l’erreur qu’un salarié classique, mais ça ne dure qu’un temps. On est là pour apprendre mais aussi pour proposer des solutions innovantes à l’entreprise, un point de vue, des idées, des axes de réflexion », ajoute Armelle.

L’école toujours en soutien

En cas de difficultés au sein de son entreprise, l’alternant pourra toujours compter sur le soutien de son établissement de formation. Sa période d’alternance est en effet suivie durant tout son déroulement par un tuteur au sein de l’école. Celui-ci connait son maître de stage, et pourra chercher avec lui des solutions si la situation l’exige. Le tuteur se chargera également de vérifier que l’alternant progresse et acquiert de nouvelles compétences au fur et à mesure de sa période passée en entreprise.

Pour assurer ce lien école-entreprise, les établissements s’appuient aussi sur une fiche de suivie, remplie tour à tour par le tuteur et le référent pédagogique. Elle est souvent complétée par une série de visites de ce dernier dans l’entreprise. Objectif : s’assurer de l’adéquation entre la formation et les missions de l’alternant, afin que dans un, deux, ou trois ans, il puisse s’enorgueillir d’un diplôme de qualité et d’une première expérience professionnelle réussie.