Franck Provost : « L’alternance donne une vision globale du travail »

Blog / Avec plus de 500 salons en France et près d’une centaine dans le monde, Franck Provost revient sur ses études en alternance.

Franck Provost ancien alternant

Les plus grands sont passés entre les mains habiles de Franck Provost, de Tina Turner à Sharon Stone.

Son nom coiffe aujourd’hui plus de 500 salons en France et près d’une centaine dans le monde. Entretien avec un coiffeur ayant appris l’art de manier le peigne et le ciseau grâce à l’alternance.

Vous avez démarré votre carrière comme alternant coiffeur, un choix mûrement réfléchi ?

Pas du tout ! Mon père était militaire. Adolescent, j’étais plutôt destiné à aller étudier au Prytanée, un lycée militaire. Mais un jour, à 16 ans, ma mère est allée chez le coiffeur et il avait besoin d’un alternant. Je m’y suis collé, j’ai aimé. C’est comme ça que j’ai commencé, dans un village de 4 000 habitants dans la Sarthe.

A vos débuts, aviez-vous déjà l’ambition de bâtir un tel groupe ?

Non, l’entrepreneuriat n’était pas développé dans la famille, et ce n’était vraiment pas mon intention. Je n’ai jamais réfléchi en termes de réussite financière, mais plutôt sociale, et ma maîtrise de mon métier m’a permis de construire une belle entreprise.

Pourtant, c’est très jeune que vous êtes devenu patron…

J’ai ouvert mon premier salon à 25 ans, à Saint-Germain-en-Laye (78). La première affaire, on s’en fait tout une histoire. C’est vrai qu’il ne faut pas se rater, on doit faire ses preuves, les banques ne vous font pas confiance. Mais une fois le premier essai transformé, le plus difficile est fait, et le reste roule !

Et pour le deuxième salon ?

Je l’ai ouvert quatre ans après le premier. J’avais formé une équipe et, plutôt que de les voir partir travailler pour la concurrence, j’ai préféré les associer pour que nous poursuivions nos chemins ensemble. C’est comme cela qu’est né le premier « Franck Provost » parisien.

L’alternance a été importante dans votre parcours, mais employez-vous des alternants aujourd’hui ?

Bien entendu, c’est un moyen pour moi de renvoyer l’ascenseur. D’autant que je considère que l’alternance est une excellente façon d’apprendre son métier et la rigueur. L’alternance donne une vision globale du travail.

Si vous deviez changer quelque chose dans la formule ?

Je prône la pratique. Je mettrai donc moins de cours en début de cursus, plus de travail de terrain, pour laisser le temps aux jeunes d’apprendre la passion du métier. Et une fois qu’ils ont envie de s’améliorer, là on peut les reconduire vers la scolarité. Dès lors que le jeune maîtrise son peigne et son ciseau, il est quasiment sûr de réussir !